Nous avons visité une brocante ce matin. Du genre vintage coûteux pour jeunes cadres dynamiques. De beaux objets, orange si possible, des meubles très lourds, un tas de vieux vinyles poussiéreux jetés négligemment dans un coin de la pièce. Jusque-là, normal. En commençant à jeter un œil, on constate qu’il y a beaucoup de variète, pour ne pas dire de la soupe. Je ne peux pas m’empêcher de me demander qui achète ces disques-là, j’ai l’impression de voir sans arrêt les mêmes stocks qui ne bougent jamais. Et ceux-là sont chers : Sardou à 10€ pièce, Mireille Mathieu, pareil… Ils n’ont pas lésiné sur le prix des « classiques » (à chacun les siens après-tout…) Sans y croire beaucoup, par acquis de conscience, on continue un peu et c’est au milieu de tout ça qu’on tombe sur Alien Girl de Richard Bone. On ne l’avait jamais vu auparavant mais notre regard a tilté sur la jolie pochette (comme quoi, des fois, ça marche…) Au prix de 50 centimes, pas de gros risque, on le prend.
La magie de chiner, c’est qu’en découvrant ce son underground new-wave/synth-pop super-vitaminé composé par le mystérieux Richard Bone en 1981 on a pris une belle claque ! Le 45T en plus semble rare. Comme quoi, il ne faut jamais avoir de préjugé (ni de paresse) sur les vieux stocks poussiéreux. Il se peut que les Dieux du vinyle se soient penchés dessus sans prévenir pour y dissimuler un joyau. Merci le Hangar de la Plaine !